Une résidence à l’Université Toulouse 1 Capitole, de septembre 2020 à mai 2021. Une résidence composée autour de deux axes : un temps de recherche (écriture d’un texte de fiction Homo novo) et un temps de monstration / diffusion / production au sein de l’université (ateliers, rencontres, lectures, projections vidéo).
RÉALISATIONS :
LASHINDA : Chaque mois un épisode vidéo d’environ 2 minutes ou Lashinda (algorithme juridique) parle aux étudiants à travers l’écran géant du hall d’entrée de l’Université. (9 épisodes).
Ateliers avec les étudiants en Master 2 Droit & numérique. Rencontre-discussion avec Yves Duhten (chercheur en vie artificielle) à la Bibliothèque universitaire.
Ateliers-écriture en visio, communiqués de Lashinda. Rencontres, discussions avec des chercheurs de l’Université. Tenue d’un blog sur la résidence. QR-code-lectures placées dans l’Université. Réalisation d’une vidéo teaser sur Homo Novo : https://vimeo.com/manage/videos/529368274
Invité sur le site de Transfert à Nantes comme « Grand témoin » pour observer le site et ses activités et produire un texte d’anticipation sur l’avenir de Transfert.
Extrait
Le Transfert Tour Chaque week-end des courses de vélo (8 coureurs) sont organisés sur des vélos statiques produisant de l’électricité stockée en batterie et redistribuée sur le site. Chaque vélo est relié à un compteur kilométrique. Différentes courses sont organisées (1 km, 5 km, 10 km, 40 km). Les records de production d’électricité du Transfert Tour sont affichés comme des trophées. On peut imaginer des parcours virtuels (dans Rezé, dans la région ou nationalement), des championnats, etc…
La rizière artificielle Transfert inaugure ce mois-ci sa rizière, après six mois de préparation : 400 m2 carré capable de produire de une à trois récoltes de 700 kilogrammes de riz par an, consommées sur place dans le gathering et le nouveau corner végétarien. En lumière artificielle produite par des panneaux solaires, le riz «Transfert» devient, bien sûr, source de nombreux ateliers autour de l’alimentation et des qualités de la céréale la plus consommée au monde.
La tour d’observation Située à proximité des mares, d’une hauteur d’environ 20 mètres, la tour d’observation permet un point de vue sur le site Transfert et également d’organiser des séances d’observations (oiseaux, étoiles, non-humains, humains, lumières de la ville, …). Anthropologues, botanistes, bird-watchers, comédiens se succèdent dans la tour d’observation pour aider des groupes à percevoir leur environnement selon d’autres critères.
Dispositif vidéo pour 30 personnes conçu par Le Groupe Merci à partir de mon texte « Une supérette » in Golden Hello.
« Une supérette » est un scanner de l’homo consommateur et de ce caddie que nous remplissons immanquablement, de ce « rajout au panier » qui scande nos vies d’occidentaux. Le texte d’Éric Arlix décrit méthodiquement nos habitudes entretenues jours après jours dans le petit supermarché proche de chez nous : l’heure de notre passage, les produits que nous y achetons, comment nous abordons ces achats et surtout ce qu’ils racontent de nos états de stress. Le constat est ludique et caustique, il scrute et nous saisit par l’anse du panier que nous remplissons de : chocolat en quantité, petit encas pour combler un moment vide, bouteille de pineau systématiquement achetée pour sa sempiternelle soirée TV ou poulet soldé à moins de 2€ le kg pour être dans les clous d’un budget serré, café bio équitable pour encore et encore aider les paysans du Guatemala. Des habitudes qui, si elles nous font sourire, parlent néanmoins que trop bien, pour nous laisser tranquilles, nous épargner. Des questions se lèvent, éternelles, ludiques, sarcastiques parfois : humaines. » Joël Fesel.
Générique Texte : Éric ARLIX. « Une supérette » est issue de « Golden Hello », éditions JOU, 2017 Une création du Groupe Merci Objet nocturne n° 26 bis Conception Et réalisation : Joël FESEL Réalisation vidéo et régie : Raphaël SEVET Voix : Sacha SAILLE Enregistrements sonores et mixage : Boris BILLIER
Lecture musicale avec Christian Vialard (machines et guitare)
Projet développé en 2019 à la Cave Poésie de Toulouse. 3 représentations à la Cave poésie en 2019/2020, 1 représentation à la Maison Nougaro en octobre 2021.
Extrait :
Les buildings poussent de nouveau Les ours polaires disparaissent. Les sociétés du savoir se développent. Le savoir disparaît. La biopolitique est effective. La politique disparaît. La désindividuation croît. L’individu disparaît. C’est un moment-clé. Les clés disparaissent. Les puces sous-cutanées apparaissent. L’insauvable apparaît. L’oxymore de la révolution conservatrice apparaît. La révolution disparaît. Les bidonvilles croissent. Les cerveaux décroissent. Les corps grossissent. C’est un moment-clé. Les clés disparaissent. L’économie siège de l’information-marchandise se répand la tête dans les nuages pour accroîtrent la pénétration des corps et des cerveaux alors que les ours polaires disparaissent et que les bidonvilles croissent. L’autonomie décroît. L’émancipation disparaît. Les cerveaux sont disponibles. Les cerveaux disparaissent. La westernisation du monde croît. La démocratie post-totalitaire siège de la westernisation du monde s’élève la tête dans la biopolitique pour accélérer la maîtrise des désirs des cerveaux non autonomes non émancipés mais super disponibles dont les clés ont disparu comme ces cons d’ours polaires, de pétrels des neiges et de baleines bleues. C’est un moment clé. La tête dans les nuages. Un moment clé. La verticalité du capitalisme réapparaît. La verticalité est indestructible. La hiérarchie s’amplifie. Le capitalisme fructifie. La bêtise est légalisée, normalisée, elle est cette force dramatique du monde, elle est ce moment clé, la tête dans les nuages, les cerveaux disponibles pilotés par la biopolitique qui croît. L’intelligence se volatilise. Le crétinisme croît. La cheptélisation fait son lard. Le loup de Sibérie disparaît. Le capitalisme exagère. C’est un moment-clé.
Festival littéraire, Nouveau Théâtre, Nantes, décembre 2019. Sur une proposition d’Yves Arcaix je programme le festival littéraire Bifurcation pour sa cinquième édition.
Patrick Bouvet & Éric SimmonetHugues Robert & Bruce BégoutFrédéric MoulinHYPOGÉstation d’écoute JOUSandra MoussempèsPatrick BouvetChloé Delaume & Sophie CouronneDominique Leroy & Florence Jou
En compagnie d’un béluga et d’un champignon, nous observons des Invites Sismiques. Des histoires aux frontières perméables, des secousses peu perçues, des adresses en suspension, dans les bouleversements et la westernisation du monde.
Texte, mise en scène : Éric Arlix & Florence Jou Musique : Éric Arlix Durée : 40 mn
Performance réalisée en décembre 2019 à Nantes, festival Bifurcation#5 et à Toulouse à La cave Po’ en janvier 2020.
Extrait
Une tempête de signes, une manifestation sonore se lève et s’amplifie, enregistrée par les océanologues devant leurs sondeurs ultra-sonores, leurs radars HF surfaces-océans, leurs Lidars CE 370, leurs scanners de tomodensitométrie et hydrophones, émettent des données étranges, contradictoires, amplifiées, que leurs licences ou masters, ne peuvent pas toujours expliquer.
Des sons sous-marins se mettent à percussionner, réverbérer, fendre mer et air, un d’entre eux est enregistré pour la première fois, par la NOAA, aux alentours du point Némo, le point de l’océan, le plus éloigné de toute terre émergée, le bloop de sous les mers.
De multiples bloops des océans, craquements des icebergs, cryoséismes, chants à 52 hertz des baleines bleues, émissions de gaz des membranes des céphalopodes, battements accélérés des tentacules du cthulhu, animal à tête de seiche, respirations cloacales des concombres de mers et des échinodermes, vocalises des rorquals de l’antarctique, mouvements des nageoires des anthias et des labres, écholocations des épaulards.
Moby a sûrement créé un sonderweg (un chemin particulier) pour le mouvement écologiste allemand, à l’avant-garde européenne dans les années 1970. Aujourd’hui le bateau « Moby Dick » de la compagnie fluviale de Bonn, raconte à ses passagers le fabuleux voyage de Moby. Une bien belle histoire qui fait sourire les croisiéristes moins les bélugas, encore moins les écologistes qui ne voient pas grand-chose arriver, mis à part une mutation de l’écologie vers le capitalisme vert.
Une tempête de signes, De multiples bloops des océans, craquements des icebergs, cryoséismes, chants à 52 hertz des baleines bleues,
Moby est un lanceur d’alerte. Un lanceur d’alerte est toute personne ou non-humain, ou groupe ou institution qui, ayant connaissance d’un danger, adresse un signal fort et enclenche un processus de révélation médiatique, de prise de conscience et de mobilisation collective. Le lanceur d’alerte a de grandes chances de finir en prison ou traumatisé car le bien commun n’est pas très commun et l’intérêt général peu privilégié par les forces économiques en charge du fonctionnement des sociétés. Les lanceurs d’alertes bénéficient néanmoins d’une large popularité et de reconnaissances sans conséquence de la part d’individus trop pré-occupés pour devenir à leur tour les héros d’un monde qui ne va pas bien. Les individus et les forces économiques trop occupés à devenir les héros quotidiens d’un monde qui va bien tendent à ignorer ou éliminer (médiatiquement) les lanceurs d’alertes. Le lanceur d’alerte peut être invisible et son adresse se perd alors dans la nature, une adresse fantôme, en suspension.
Artiste associé à la Cave Poésie de Toulouse de septembre 2019 à avril 2020. Interventions, rencontres, lectures, concerts, exposition, soirée cinémathèque, label Le Plat, concert Hypogé, interventions à la librairie Terra Nova (vitrines, libraire, rencontres-lectures), programmateur festival (Patrick Bouvet & Éric Simmonet, Florence Jou & Dominique Leroy, Sandra Moussempès, Yves Arcaix).
Réalisations : Affiches dans la ville sur panneaux d’information de la ville. Écriture et représentations du texte La tête dans les nuages. Interventions, ateliers d’écriture, Lycée Rive Gauche et Cave Poésie. Présentation soirée cinémathèque (Land of the Dead & IGH) Festival Littéraire. LE 25, LE 25, LE 25….. Texte en 25 épisodes pour un calendrier de l’avant diffusé à travers 25 lieux à Toulouse, initialement prévu en décembre 2020, réalisé en décembre 2021.
Agora zéro est une plongée au cœur de la « nouvelle civilisation » rêvée par les libertariens de la Silicon Valley, mais aussi une histoire de fantômes : ceux de l’ancienne Athènes et du procès truqué des stratèges des Arginuses.
Extrait
Où sont-ils ? se demande toujours Alex en enfilant une chemise cintrée en coton de couleur sombre, presque neuve, repassée, prévue pour ce rendez-vous qui devrait propulser Alex vers une nouvelle civilisation de liberté éternelle comme aime à le répéter Eon. Après avoir enfilé un jean et lacé ses chaussures Alex s’évalue rapidement devant la glace, excité par son rendez-vous, perturbé par le visage du peuple qui demande des comptes — le décret de Cannonos est extrêmement sévère, celui qui aura lésé le peuple d’Athènes devra comparaître chargé de fers pour se défendre devant l’assemblée et, s’il est reconnu coupable, il sera puni de mort. Cette foule terrible, haineuse, Danielle ne la voyait pas, ne voulait pas la voir. Partie avant la signature du pacte, brisant leur duo symbiotique, incapable de comprendre pourquoi Alex allait travailler pour Eon. Brillante juriste, work-addict, une silhouette de libellule, les cheveux lisses et blonds, Danielle, un nom de l’Ancien Monde pour un pur produit du Nouveau. Tout pour réussir, mais afin d’intégrer le Re-nouveau-Monde prôné par UToPIE il ne suffira plus d’être une aristocratique Fille de la Liberté, il faudra se montrer capable de voir les choses en face. De même qu’elle préférait oublier que les Athéniens comme les Pères fondateurs de la démocratie américaine possédaient des esclaves, Danielle s’imaginait les « vrais gens » d’aujourd’hui semblables en tous points à ces pauvres méritants et autres cols bleus recyclés par le capitalisme vert, dont les sourires rayonnaient de gratitude dans les belles vidéos produites par Eon afin d’illustrer les visées humanistes de son entreprise.
éditions Les Presses du Réel / Al Dante, 96 pages, 2018. Livre sur le site de l’éditeur ->>>
éditions Les Presses du Réel, collection Al Dante, mars 2018.
Terreur saison 1 est un thriller ou des individus et des décideurs Européens, de Hénin-Beaumont à Marbella et de Linas-Monthléry à Treblinka, vont être soumis à de nouveaux modes de vie, et pour certains aux méthodes peu conventionnelles de l’entreprise LIFE, entreprise qui va en quelques années révolutionner le marché de la dépression mentale avec des molécules de nouvelle génération.
Roman d’Éric Arlix épousant la forme du thriller, Terreur, Saison 1est une œuvre dystopique dépeignant une révolution des modes de vie en Europe engendrée par la commercialisation de molécules de nouvelle génération pour lutter contre la dépression.
Extrait
Des individus se levèrent de leur canapé Ora-ïto série spéciale Conforama à 534 euros, de leur clic-clac Hagalund de chez Ikea à 399 euros, de leur canapé Swan d’Arne Jacobsen à 9 934 euros et lâchèrent au sol ce qu’ils tenaient en main. Ils sortirent rapidement de chez eux pour crever les pneus de leurs voitures, des voitures de leurs voisins, d’autres voitures un peu au hasard, et partirent en chantant sans vraiment savoir où se rendre, sans objectif. Ils n’étaient que quelques centaines en Europe ce jour-là, de Braunau à Dovia di Predappio et de Francfort à Castres, ils n’étaient pas remarquables, certains passèrent néanmoins dans les rubriques « Faits divers » des médias, sans plus d’explications, le pétage de plombs n’étant pas en soi un sujet sur lequel beaucoup de forces intellectuelles avaient jamais été mobilisées. Des individus descendirent de leur Citroën C1, de leur Volkswagen Golf, de leur Porsche 911 Carrera 4 et se mirent à tabasser des gens avec leurs tout petits poings fragiles et jamais habitués à tuméfier, pilonner la chair d’un inconnu. Ils furent maîtrisés, incarcérés, sans plus d’explications, sans forces intellectuelles mobilisées. Quelques jours plus tard, des individus par centaines manquèrent leur train du soir, ne rentrèrent pas chez eux, furent recherchés, certains retrouvés, incarcérés sans plus d’explications, tuméfiés par la vie, par ce qu’ils ont vécu. Dans les jours qui suivirent de jeunes individus achetèrent en masse de fausses identités sur le net, vautrés dans des canapés en chantant et sans objectif. Des individus empathiques jusqu’au bout de la nuit devinrent ces jours-là subitement infâmes, insultants et totalement arrivistes, ils rigolaient à tue-tête, sans plus d’explication, certains passèrent dans les rubriques « Faits divers » des médias sans forces intellectuelles. Des individus célibataires totalement isolés en rase campagne se levèrent au milieu de la nuit pour se rassembler sur des places de petits villages voisins et entamèrent des discussions, avec objectifs et visées, ils ne rentrèrent pas chez eux, le phénomène intéressait les médias, il fallait se mobiliser, se lever du canapé, du net, prendre sa voiture et filer, pour couvrir un sujet sur lequel le pétage de plombs n’était pas en soi une explication satisfaisante. Des individus, dans toute l’Europe de La Haye à Vilnius et de Sarajevo à Saint-Malo, se mirent en pause, quelques minutes, quelques heures, souvent sur des canapés, sans vraiment savoir s’ils devaient s’inquiéter ou pas de cet état, de cette petite agonie éphémère, leurs entourages paniquèrent, en pleine nuit, sans vraiment savoir s’ils feraient la Une des « Faits divers ». Des individus jusqu’à ce jour pas remarquables, pas arrivistes, se levèrent de leurs canapés, lâchant boissons, chips et chaînes d’information continue pour partir en chantant en rase campagne où ils croisèrent des journalistes mobilisés, leurs Citroën C1, leurs Volkswagen Golf et leurs Porsche 911 Carrera 4 recouvertes de boue. Des individus et quelques décideurs entamèrent des conversations au milieu de petits villages isolés, tuméfiés par la vie moderne, sans plus d’explications et jusqu’au bout de la nuit, ils rentrèrent ensuite chez eux, sans crever de pneus, sans chanter à tue-tête. Ils étaient vraiment bien, là. Des individus, quelques jours plus tard, tentèrent de mobiliser les médias sur des faits divers, à peine remarquables, il était question de fausses identités, de pneus crevés, de disparitions temporaires et inexplicables de personnes s’étant subitement levées de leur canapé Ora-ïto série spéciale Conforama à 534 euros, de leur clic-clac Hagalund de chez Ikea à 399 euros, de leur canapé Swan d’Arne Jacobsen à 9 934 euros. Des individus commencèrent à remarquer que certains faits divers ne pouvaient être en soi de simples pétages de plombs et tentèrent de mobiliser d’autres individus, vautrés dans leurs canapés, en les alertant sur des phénomènes, des attitudes et des vies modernes tuméfiées, mais sans succès. La vie moderne tuméfiée des individus n’étant pas en soi un sujet sur lequel beaucoup de forces intellectuelles avaient jamais été mobilisées. Dans toute l’Europe des individus se levèrent de leur canapé, de leur Porsche 911 Carrera 4, de leur maison en rase campagne et commencèrent à ne plus avoir envie de leur petite agonie éphémère et tuméfiée, ils repoussèrent également toute envie de s’inquiéter, de stresser, de prendre des antidépresseurs et de se projeter dans des occupations ne nécessitant aucune force intellectuelle. Vraiment très peu de temps après, et ce, partout en Europe, des décideurs lâchèrent leur iPad Air, leur stylo plume Meisterstück LeGrand de Montblanc, leur discours managérial de motivation en cours et se rendirent dans le parc le plus proche pour profiter de l’air frais, de quelques rayons de soleil et entamer une pause non programmée. La tête tuméfiée par des décisions auxquelles ils ne croyaient plus, la tête bourrée d’antidépresseurs, ces décideurs restèrent plusieurs jours dans leurs parcs ce qui généra faits divers, inquiétudes des familles et attira de nombreux journalistes. D’autres décideurs optèrent quant à eux pour d’autres formules, motivés, ils commencèrent à ne plus avoir envie de leur petite agonie éphémère et tuméfiée par une vie moderne sans forces intellectuelles et sans plus d’explications. Des individus, déjà dans des parcs, aperçurent des décideurs en plein pétage de plombs, comme tuméfiés par la vie, et tentèrent d’entamer avec eux des discussions, avec objectifs et visées. Des individus, habitués des parcs, commencèrent à alerter les médias sur ces individus en plein pétage de plombs, seuls ou en groupes, certains rigolaient même à tue-tête vautrés sur des bancs publics. Ils ne voulaient pas rentrer chez eux, ils voulaient profiter de l’air frais, de quelques rayons de soleil et entamer une pause non programmée, le phénomène intéressait les médias, il fallait se mobiliser. Sur les chaînes d’information continue se multiplièrent les reportages sur des faits divers où l’on apprenait que de plus en plus d’individus généraient de nombreux faits divers. Des journalistes se levèrent de leurs bureaux Tanna de chez Habitat à 650 euros, de leurs bureaux Titan de chez Conforama à 79,20 euros, de leurs bureaux USM Haller de chez Über-Modern à 2 500 euros et lâchèrent au sol mugs personnalisés, cigarettes électroniques et tablettes numériques. Ils sortirent rapidement de leur société pour se rendre au parking et crever les pneus de leurs voitures pour ne plus partir en reportage couvrir des faits divers sans explications, des pétages de plombs pas si remarquables, des sujets sur lesquels beaucoup de forces intellectuelles n’avaient pas à être mobilisées. Commença alors une plus longue période sans faits divers concernant des individus ou des décideurs qui auraient pété les plombs, rigolé à tue-tête, entamé des pauses non programmées, seuls ou en groupes, et ce dans toute l’Europe de Bratislava à Namur et de Hénin-Beaumont à Marbella.