Merci pour ce moment de flippe->>>> « ÉRIC ARLIX nous propose trois interventions qu’il a rédigées durant «ce moment de flippe» dans le cadre de commandes ainsi que d’un atelier d’écriture collective, interventions accompagnées ici, en introduction, du clip (CONFINÉS) de son groupe HYPOGÉ. »
Également sur D-fiction le Making-Off du livre Agora Zéro->>>>
Historique JOU Les éditions JOU ont été créées en 2017 par Éric Arlix. Elles sont dirigées (bénévolement) de 2019 à 2022 par Éric Arlix (écrivain), Xavier Boissel (écrivain) et Hugues Robert (critique et libraire) et depuis 2022 par Éric Arlix. Le nom « éditions JOU » est une référence au livre d’Éric Arlix, Le Monde Jou, paru aux éditions Verticales en 2005. Les éditions Jou sont diffusées-distribuées par SERENDIP-LIVRES depuis octobre 2021.
Dans un contexte extrêmement difficile où les arts et la littérature ont beaucoup de mal à exister et où la pression commerciale est intense, les éditions JOU éditent de la littérature, des essais, des créations sonores et organisent des concerts et lectures pour toutes celles et ceux qui croient encore un peu aux livres-outils, à l’émancipation intellectuelle, à la critique et à la puissance télé-portative de la littérature.
Littérature française Une collection de littérature française contemporaine, poésie, recherche, roman, formes expérimentales d’écriture et science-fiction.
Essais Des essais croisant esthétique, histoire des formes et critique. Avec deux directions principales les “sound studies” et la science-fiction. Des essais, des projets littéraires, des biographies, des documents.
Créations sonores La collection JOU avec des créations sonores originales d’écrivains, d’artistes, de musiciens et la collection Tiramizu (label de musique fondé par Christian Vialard en 2002) avec la ré-activation d’une dizaine d’albums puis des nouveautés. Ces pièces sonores sont vendues sous forme de fichiers numériques (mp3 et wav). DISTRIBUTION-DIFFUSION Serendip Livres 21 bis rue Arnold Géraux 93450 L’Île-St-Denis Tél. : 01.40.38.18.14 https://serendip-livres.fr
Une résidence à l’Université Toulouse 1 Capitole, de septembre 2020 à mai 2021. Une résidence composée autour de deux axes : un temps de recherche (écriture d’un texte de fiction Homo novo) et un temps de monstration / diffusion / production au sein de l’université (ateliers, rencontres, lectures, projections vidéo).
RÉALISATIONS :
LASHINDA : Chaque mois un épisode vidéo d’environ 2 minutes ou Lashinda (algorithme juridique) parle aux étudiants à travers l’écran géant du hall d’entrée de l’Université. (9 épisodes).
Ateliers avec les étudiants en Master 2 Droit & numérique. Rencontre-discussion avec Yves Duhten (chercheur en vie artificielle) à la Bibliothèque universitaire.
Ateliers-écriture en visio, communiqués de Lashinda. Rencontres, discussions avec des chercheurs de l’Université. Tenue d’un blog sur la résidence. QR-code-lectures placées dans l’Université. Réalisation d’une vidéo teaser sur Homo Novo : https://vimeo.com/manage/videos/529368274
Invité sur le site de Transfert à Nantes comme « Grand témoin » pour observer le site et ses activités et produire un texte d’anticipation sur l’avenir de Transfert.
Extrait
Le Transfert Tour Chaque week-end des courses de vélo (8 coureurs) sont organisés sur des vélos statiques produisant de l’électricité stockée en batterie et redistribuée sur le site. Chaque vélo est relié à un compteur kilométrique. Différentes courses sont organisées (1 km, 5 km, 10 km, 40 km). Les records de production d’électricité du Transfert Tour sont affichés comme des trophées. On peut imaginer des parcours virtuels (dans Rezé, dans la région ou nationalement), des championnats, etc…
La rizière artificielle Transfert inaugure ce mois-ci sa rizière, après six mois de préparation : 400 m2 carré capable de produire de une à trois récoltes de 700 kilogrammes de riz par an, consommées sur place dans le gathering et le nouveau corner végétarien. En lumière artificielle produite par des panneaux solaires, le riz «Transfert» devient, bien sûr, source de nombreux ateliers autour de l’alimentation et des qualités de la céréale la plus consommée au monde.
La tour d’observation Située à proximité des mares, d’une hauteur d’environ 20 mètres, la tour d’observation permet un point de vue sur le site Transfert et également d’organiser des séances d’observations (oiseaux, étoiles, non-humains, humains, lumières de la ville, …). Anthropologues, botanistes, bird-watchers, comédiens se succèdent dans la tour d’observation pour aider des groupes à percevoir leur environnement selon d’autres critères.
Dispositif vidéo pour 30 personnes conçu par Le Groupe Merci à partir de mon texte « Une supérette » in Golden Hello.
« Une supérette » est un scanner de l’homo consommateur et de ce caddie que nous remplissons immanquablement, de ce « rajout au panier » qui scande nos vies d’occidentaux. Le texte d’Éric Arlix décrit méthodiquement nos habitudes entretenues jours après jours dans le petit supermarché proche de chez nous : l’heure de notre passage, les produits que nous y achetons, comment nous abordons ces achats et surtout ce qu’ils racontent de nos états de stress. Le constat est ludique et caustique, il scrute et nous saisit par l’anse du panier que nous remplissons de : chocolat en quantité, petit encas pour combler un moment vide, bouteille de pineau systématiquement achetée pour sa sempiternelle soirée TV ou poulet soldé à moins de 2€ le kg pour être dans les clous d’un budget serré, café bio équitable pour encore et encore aider les paysans du Guatemala. Des habitudes qui, si elles nous font sourire, parlent néanmoins que trop bien, pour nous laisser tranquilles, nous épargner. Des questions se lèvent, éternelles, ludiques, sarcastiques parfois : humaines. » Joël Fesel.
Générique Texte : Éric ARLIX. « Une supérette » est issue de « Golden Hello », éditions JOU, 2017 Une création du Groupe Merci Objet nocturne n° 26 bis Conception Et réalisation : Joël FESEL Réalisation vidéo et régie : Raphaël SEVET Voix : Sacha SAILLE Enregistrements sonores et mixage : Boris BILLIER
Lecture musicale avec Christian Vialard (machines et guitare)
Projet développé en 2019 à la Cave Poésie de Toulouse. 3 représentations à la Cave poésie en 2019/2020, 1 représentation à la Maison Nougaro en octobre 2021.
Extrait :
Les buildings poussent de nouveau Les ours polaires disparaissent. Les sociétés du savoir se développent. Le savoir disparaît. La biopolitique est effective. La politique disparaît. La désindividuation croît. L’individu disparaît. C’est un moment-clé. Les clés disparaissent. Les puces sous-cutanées apparaissent. L’insauvable apparaît. L’oxymore de la révolution conservatrice apparaît. La révolution disparaît. Les bidonvilles croissent. Les cerveaux décroissent. Les corps grossissent. C’est un moment-clé. Les clés disparaissent. L’économie siège de l’information-marchandise se répand la tête dans les nuages pour accroîtrent la pénétration des corps et des cerveaux alors que les ours polaires disparaissent et que les bidonvilles croissent. L’autonomie décroît. L’émancipation disparaît. Les cerveaux sont disponibles. Les cerveaux disparaissent. La westernisation du monde croît. La démocratie post-totalitaire siège de la westernisation du monde s’élève la tête dans la biopolitique pour accélérer la maîtrise des désirs des cerveaux non autonomes non émancipés mais super disponibles dont les clés ont disparu comme ces cons d’ours polaires, de pétrels des neiges et de baleines bleues. C’est un moment clé. La tête dans les nuages. Un moment clé. La verticalité du capitalisme réapparaît. La verticalité est indestructible. La hiérarchie s’amplifie. Le capitalisme fructifie. La bêtise est légalisée, normalisée, elle est cette force dramatique du monde, elle est ce moment clé, la tête dans les nuages, les cerveaux disponibles pilotés par la biopolitique qui croît. L’intelligence se volatilise. Le crétinisme croît. La cheptélisation fait son lard. Le loup de Sibérie disparaît. Le capitalisme exagère. C’est un moment-clé.
Festival littéraire, Nouveau Théâtre, Nantes, décembre 2019. Sur une proposition d’Yves Arcaix je programme le festival littéraire Bifurcation pour sa cinquième édition.
Patrick Bouvet & Éric SimmonetHugues Robert & Bruce BégoutFrédéric MoulinHYPOGÉstation d’écoute JOUSandra MoussempèsPatrick BouvetChloé Delaume & Sophie CouronneDominique Leroy & Florence Jou
En compagnie d’un béluga et d’un champignon, nous observons des Invites Sismiques. Des histoires aux frontières perméables, des secousses peu perçues, des adresses en suspension, dans les bouleversements et la westernisation du monde.
Texte, mise en scène : Éric Arlix & Florence Jou Musique : Éric Arlix Durée : 40 mn
Performance réalisée en décembre 2019 à Nantes, festival Bifurcation#5 et à Toulouse à La cave Po’ en janvier 2020.
Extrait
Une tempête de signes, une manifestation sonore se lève et s’amplifie, enregistrée par les océanologues devant leurs sondeurs ultra-sonores, leurs radars HF surfaces-océans, leurs Lidars CE 370, leurs scanners de tomodensitométrie et hydrophones, émettent des données étranges, contradictoires, amplifiées, que leurs licences ou masters, ne peuvent pas toujours expliquer.
Des sons sous-marins se mettent à percussionner, réverbérer, fendre mer et air, un d’entre eux est enregistré pour la première fois, par la NOAA, aux alentours du point Némo, le point de l’océan, le plus éloigné de toute terre émergée, le bloop de sous les mers.
De multiples bloops des océans, craquements des icebergs, cryoséismes, chants à 52 hertz des baleines bleues, émissions de gaz des membranes des céphalopodes, battements accélérés des tentacules du cthulhu, animal à tête de seiche, respirations cloacales des concombres de mers et des échinodermes, vocalises des rorquals de l’antarctique, mouvements des nageoires des anthias et des labres, écholocations des épaulards.
Moby a sûrement créé un sonderweg (un chemin particulier) pour le mouvement écologiste allemand, à l’avant-garde européenne dans les années 1970. Aujourd’hui le bateau « Moby Dick » de la compagnie fluviale de Bonn, raconte à ses passagers le fabuleux voyage de Moby. Une bien belle histoire qui fait sourire les croisiéristes moins les bélugas, encore moins les écologistes qui ne voient pas grand-chose arriver, mis à part une mutation de l’écologie vers le capitalisme vert.
Une tempête de signes, De multiples bloops des océans, craquements des icebergs, cryoséismes, chants à 52 hertz des baleines bleues,
Moby est un lanceur d’alerte. Un lanceur d’alerte est toute personne ou non-humain, ou groupe ou institution qui, ayant connaissance d’un danger, adresse un signal fort et enclenche un processus de révélation médiatique, de prise de conscience et de mobilisation collective. Le lanceur d’alerte a de grandes chances de finir en prison ou traumatisé car le bien commun n’est pas très commun et l’intérêt général peu privilégié par les forces économiques en charge du fonctionnement des sociétés. Les lanceurs d’alertes bénéficient néanmoins d’une large popularité et de reconnaissances sans conséquence de la part d’individus trop pré-occupés pour devenir à leur tour les héros d’un monde qui ne va pas bien. Les individus et les forces économiques trop occupés à devenir les héros quotidiens d’un monde qui va bien tendent à ignorer ou éliminer (médiatiquement) les lanceurs d’alertes. Le lanceur d’alerte peut être invisible et son adresse se perd alors dans la nature, une adresse fantôme, en suspension.
Artiste associé à la Cave Poésie de Toulouse de septembre 2019 à avril 2020. Interventions, rencontres, lectures, concerts, exposition, soirée cinémathèque, label Le Plat, concert Hypogé, interventions à la librairie Terra Nova (vitrines, libraire, rencontres-lectures), programmateur festival (Patrick Bouvet & Éric Simmonet, Florence Jou & Dominique Leroy, Sandra Moussempès, Yves Arcaix).
Réalisations : Affiches dans la ville sur panneaux d’information de la ville. Écriture et représentations du texte La tête dans les nuages. Interventions, ateliers d’écriture, Lycée Rive Gauche et Cave Poésie. Présentation soirée cinémathèque (Land of the Dead & IGH) Festival Littéraire.
LE 25, LE 25, LE 25….. Texte en 25 épisodes pour un calendrier de l’avant diffusé à travers 25 lieux à Toulouse, initialement prévu en décembre 2020, réalisé en décembre 2021.