La tête dans les nuages
Lecture musicale avec Christian Vialard (machines et guitare)
Projet développé en 2019 à la Cave Poésie de Toulouse.
3 représentations à la Cave poésie en 2019/2020, 1 représentation à la Maison Nougaro en octobre 2021.
Extrait :
Les buildings poussent de nouveau
Les ours polaires disparaissent.
Les sociétés du savoir se développent.
Le savoir disparaît.
La biopolitique est effective.
La politique disparaît.
La désindividuation croît.
L’individu disparaît.
C’est un moment-clé.
Les clés disparaissent.
Les puces sous-cutanées apparaissent.
L’insauvable apparaît.
L’oxymore de la révolution conservatrice apparaît.
La révolution disparaît.
Les bidonvilles croissent.
Les cerveaux décroissent.
Les corps grossissent.
C’est un moment-clé.
Les clés disparaissent.
L’économie siège de l’information-marchandise se répand la tête dans les nuages pour accroîtrent la pénétration des corps et des cerveaux alors que les ours polaires disparaissent et que les bidonvilles croissent.
L’autonomie décroît.
L’émancipation disparaît.
Les cerveaux sont disponibles.
Les cerveaux disparaissent.
La westernisation du monde croît.
La démocratie post-totalitaire siège de la westernisation du monde s’élève la tête dans la biopolitique pour accélérer la maîtrise des désirs des cerveaux non autonomes non émancipés mais super disponibles dont les clés ont disparu comme ces cons d’ours polaires, de pétrels des neiges et de baleines bleues.
C’est un moment clé.
La tête dans les nuages.
Un moment clé.
La verticalité du capitalisme réapparaît.
La verticalité est indestructible.
La hiérarchie s’amplifie.
Le capitalisme fructifie.
La bêtise est légalisée, normalisée, elle est cette force dramatique du monde, elle est ce moment clé, la tête dans les nuages, les cerveaux disponibles pilotés par la biopolitique qui croît.
L’intelligence se volatilise.
Le crétinisme croît.
La cheptélisation fait son lard.
Le loup de Sibérie disparaît.
Le capitalisme exagère.
C’est un moment-clé.